Œil de renard

Ce qu’on croit être nos points forts se révèlent être nos points faibles. Pas en eux-mêmes, mais parce que les capacités qu’on a développé, l’ont été au détriment d’autres. Et il faut parfois rééquilibrer le tout. Mais encore faut-il s’en rendre compte.

Pour cela, il faut s’être déjà penché sur soi-même. Et le faire à nouveau, mais sous un autre angle. Alors, on se rend compte, sous cet autre angle, que ce qu’on a gravi cache un gouffre, un vide qui appelle à être rempli, qui appelle à ce qu’on y saute.

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Fin d’été

Un air d’automne entre par la fenêtre

Frais et humide, me vivifie comme un poignard

Le ciel triste s’avance sûrement, me laissant hagard

Le bruit des feuilles dans le vent déchire lentement les êtres

De ce qui nous construit

En vérité, peu de gens s’introspectent. Il est rare qu’on se penche sur nous-même, de manière réfléchie j’entends. Je crois que nous sommes beaucoup à avoir eu quelques moments où nous nous déifions intérieurement. Où on se dit « oh, que je suis formidable, sur ce coup franchement, je suis content de moi, comment j’ai assuré grave-trop-cool-tip-top-wesh t’as vu ! (riiiight) »

Mais peu se sont penchés sur qui ils sont. Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où voulé-je aller ? C’est vrai que dit comme ça, tout de suite, ça fait un peu prétentieux. En vrai, on n’a pas le temps pour cela. On est bien trop occupé à rendre ce-truc-super-important ou bien trop occupé à penser à ce-problème-bien-trop-insoluble-à-mon-goût.

Et je crois que tant qu’on n’y est pas forcé, on ne pense jamais vraiment à ce genre de sujets. Ou alors on ne le fait que le soir, quand on est pris d’une humeur lyrique ou bien un brin philosophique. Pendant 10 minutes avant de s’endormir.

Sauf quand on y est forcé.

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Métro

« Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ! »

Charles Baudelaire

Les mots

Parfois, j’ai envie d’écrire. La plupart du temps, c’est lorsque je n’ai pas le moral. Ça fait tout de suite moins joyeux dit comme ça. Ce soir, j’ai décidé d’attraper quelques uns de ces mots, qui voltigent et s’agitent dans les airs, et les coucher plus ou moins délicatement avec un crayon.

Je discutais hier avec un professeur de français, avec qui j’ai un contact chaleureux. Lui, il a tout compris. L’essentiel d’un livre, ce n’est pas l’histoire ; mais c’est de raconter l’histoire.

La chose importante, ce n’est pas l’histoire : ce sont les mots.

Le maraîcher et les prosélytes

Un maraîcher, et des prosélytes.

Vous me direz, quel rapport entre les deux ? C’est vrai que vu comme ça, il n’y en n’a pas tellement.

Un vendeur de fruits et légumes, et des vendeurs de croyances, l’un contre de l’argent les autres contre une conversion. N’y a-t-il qu’une valeur marchande ? Quoi qu’à bien regarder de près…

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